Isabelle Schummers, conseillère en environnement à l’Oekozenter Pafendall ASBL, s’est entretenue de l’EcoLabel avec Alexandra Martinez-Kieffer, HR et Deputy Manager de l’hôtel. 

Est-ce important pour vous d’avoir un label écologique ?

C’est une fierté pour nous d’être certifié depuis 2011 et d’avoir désormais l’EcoLabel en OR. C’est une reconnaissance pour tous les efforts qu’on a fait en interne et un grand MERCI à nos équipes. De nos jours, je pense que c’est important pour tout secteur d’activité d’avoir un label écologique et de montrer l’image d’une entreprise responsable.

Est-ce important pour les clients ?

L’Ecolabel est un gage de qualité pour les clients car pour avoir ce label on se soumet à un audit externe objectif avec des critères à valider.

Cela arrive aussi parfois que des clients nous demandent notre certificat EcoLabel pour pouvoir participer à un appel d’offre. C’est donc un signe de différenciation indéniable.

Quelles actions écologiques avez-vous mises en place dans l’hôtel ?

Si on parle des grandes catégories. Il y a d’abord tout ce qui est bâtiment. Notre hôtel est bien isolé, rénové régulièrement et nous utilisons des matériaux nobles et écologiques. En 2021 par exemple, nous avons refait notre façade et avons remplacé la mousse de polystyrène extrudé (XPS) par de la laine minérale. Les isolants ne sont pas collés sur la façade mais sont fixés de manière à être démontés en fin de vie et nous utilisons un crépi de façade minéral sans biocides.

Alexandra Martinez-Kieffer et
Thierry Schintgen du Légère Hôtel

Ensuite dans le domaine de la restauration, nous avons beaucoup travaillé sur la réduction du gaspillage alimentaire par une gestion des quantités en cuisine.
Nous faisons attention à la provenance des produits et proposons beaucoup de produits locaux, régionaux, Fairtrade et biologiques dans notre restaurant.

On est aussi fier avec le temps d’avoir su impliquer tous nos salariés dans une gestion responsable et nous continuons de les former régulièrement.

Vous avez récemment investi dans la digitalisation de l’hôtel, pouvez-vous nous en dire davantage ?

Oui, nous avons fait un énorme travail sur la digitalisation de l’hôtel. Nous avons acquis une version supérieure de notre système informatique de gestion des clients ce qui nous permet d’envoyer les factures par email lors du check out. Avec 156 chambres, cela représente une réduction importante de papier. Nous avons également mis en place un check-in et une conciergerie digitale avec de nombreuses informations sur le tourisme local. Nous n’imprimons plus les réservations de chambres sur papier mais les conservons de façon digitale pendant le séjour du client avant de les supprimer.

Quel est selon vous le plus grand défi écologique dans l’hôtellerie ?

Le réel défi pour moi c’est de faire de l’écologie un souci commun. Ça ne doit pas être une seule personne dans une entreprise qui gère le côté environnemental mais ça doit être un souci global de tous les salariés et dirigeants. Pour un manager, je pense que ce qui est important c’est de réussir à motiver les employés, de les rassembler vers un objectif commun et de les impliquer dans les projets. Nous avons la chance d’avoir notre siège social, l’entreprise Fibona très impliqué.

On entend souvent que l’écologie coûte cher. Qu’est-ce que l’EcoLabel vous a demandé en termes d’investissement ?

Au début, nous n’avons pas dû faire de gros investissements pour avoir la labellisation.
La mise en place de l’EcoLabel, c’est plutôt un état d’esprit, une nouvelle façon de travailler en interne.

Améliorer sa gestion de l’énergie, limiter le gaspillage, choisir des produits d’entretien écologiques, ce sont des choses que l’on peut mettre en place sans investir lourdement.

Après plus un établissement vieilli, plus il faut le remettre aux normes. Et donc quitte à le mettre aux normes, autant utiliser des produits en faveur de l’environnement. Ça peut être une petite dépense supplémentaire mais dans tous les cas les hôtels seront obligés d’investir.

Nous avons récemment investi beaucoup dans la digitalisation de l’hôtel mais ce n’est pas une obligation pour les hôtels. On ne le fait pas pour être certifié EcoLabel, même si c’est lié, mais on le fait pour être une entreprise dynamique. Et ce n’est pas uniquement important pour le client. On parle par exemple beaucoup de pénurie de main d’œuvre dans l’Horeca. Si un candidat a le choix entre deux établissements similaires, il choisira peut-être celui qui est dynamique, digital et qui fait des projets pour l’écologie. L’écologie, ça peut être un petit plus pour attirer de nouveaux talents.

 Pourquoi avez-vous choisi ce label en particulier ?

En choisissant un label luxembourgeois qui est soutenu par le Ministère du Tourisme, nous montrons que nous sommes attachés au Luxembourg et que nous favorisons le marché local.

Depuis ses débuts, le Légère Hotel tient à mettre en œuvre une gestion respectueuse de l’environnement. Des efforts qui ont été reconnus par la première labellisation « EcoLabel Luxembourg » en 2011. Actuellement l’hôtel détient le niveau supérieur du label, l’ « OR ». Légère Hotel Luxemburg,11, rue Gabriel Lippmann, Parc d’Activité Syrdall, L-5365 Munsbach, Tel.:+352 (0) 49 00 06 – 1 / luxembourg@legere-hotelgroup.com